L’histoire du flambage remonte aux Maures qui pratiquaient cette technique au XIVe siècle.
En Angleterre, le plum pudding du XVe siècle était flambé au brandy. Il était alors composé de hachis de bœuf et de mouton, d’oignons et de fruits secs.
En Allemagne, le punch aux pinces de fer est un vin chaud épicé au-dessus duquel un pain de sucre arrosé de rhum est tenu avec des pincettes pour être enflammé. En Bohème, un morceau de sucre trempé dans l’absinthe était enflammé, caramélisé il tombait dans l’alcool auquel était ajouté un peu d’eau1.
Le flambage actuel a été découvert à Monte-Carlo, en 1895, par Henri Charpentier, qui travaillait au Café de Paris. Lors de la venue du futur Édouard VII, d’Angleterre, il eut la maladresse de renverser de la liqueur qui s’enflamma sur ses crêpes et l’intelligence de les présenter au prince de Galles sous le nom de Crêpe Suzette en l’honneur de sa compagne.
Cette technique fut très appréciée de la fin du XIXe siècle au début du XXe. Délaissé pendant un temps, l’art du flambage réapparut dans les années 1970, avant de disparaître progressivement face à la nouvelle cuisine.